Canton de NOGARO
Le canton de Nogaro se trouve à l’extrême occident du département du Gers, le Far West pour les uns, le phare ouest pour les autres ; il est situé sur une zone frontière, une frontière très ancienne sans doute, qui ne coïncide pas exactement avec les limites départementales puisque deux des communes du canton (Monguilhem et Toujouse) ne faisaient pas partie de l’Armagnac historique, ni du diocèse d’Auch, mais du Marsan et du diocèse d’Aire sur Adour. La majorité du canton est située dans le bassin de l’Adour et ne se différencie guère des landes voisines, dont une partie est rattachée au Bas Armagnac géographique et viticole.
Le canton couvre environ 31 377 ha et était peuplé de 8 178 habitants au recensement de 1999, soit une densité faible de 26 h/km² ; Il regroupe 26 communes, dont deux seulement dépassent 1 000 habitants et trois ont moins de 100 habitants. C’est donc un canton essentiellement rural qui comptait 46 communes avant la Révolution et autant de paroisses ; c’est dire que les églises anciennes abondent, le plus ancienne étant celle de Nogaro qui a été édifiée vers 1060. Les vestiges médiévaux autres que les églises sont très rares, mais la prospérité de la région aux XVIIIe et XIXe siècles a permis l’édification de châteaux ou de belles demeures bourgeoises, du type chartreuse. En ce qui concerne les maisons paysannes, la plupart témoignent de l’importance de la viticulture dans la région : si les façades sont en colombage, l’arrière des maisons, où se trouvait le chai, est fermé par des murs de pierre, aux rares ouvertures. Les plus riches d’entre eux que l’on appelait « bourgeois » sous l’Ancien Régime, firent édifier, souvent au XIXe siècle, de belles maisons de maître flanquées de leur métairie et d’un chai souvent monumental. Les petites villes (Nogaro, Le Houga, Manciet) abritent aussi quelques maisons de qualité, résidences d’hiver des propriétaires ou de la bourgeoisie locale des commerçants, avocats, notaires et médecins.
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