NOGARO
Chef-lieu de canton du Bas-Armagnac, Nogaro appartient à la Vasconie, région historique et linguistique de la Gascogne, apparue sur les ruines de la Novempopulanie gallo-romaine, érigée en duché de Gascogne puis comté d'Armagnac au Moyen Age. Bâtie sur la rive gauche du Midour, la ville fut fondée en 1060 par St Austinde, archevêque d'Auch sur une terre appelée "Nogarolium", lieu planté de noyers.
Bien que l'agriculture soit minoritaire, car le terroir de Nogaro ne couvre que 8700 hectares, à partir de 1720 l'économie se développe et devient prospère grâce à la production d'armagnac et aux nouvelles routes sous l'intendance de d'Etigny. (Anecdote : la guerre d'indépendance des Etats-Unis a donné un coup de fouet car les "Insurgents" boycottaient les alcools anglais )
Nogaro est une petite ville (1881 habitants) qui oriente désormais ses activités vers la création d'une mécanopole liée au circuit automobile P.Armagnac et à l'aérodrome.
Nogaro, depuis le XVIIe siècle offre de nombreux services, un artisanat diversifié ainsi qu'une grande variété d'activités sportives, culturelles et de nombreux loisirs.
Sur le plan politique, Nogaro a joui d'une large autonomie et ce, jusqu'à la Révolution, grâce au privilège d'appartenir au domaine royal (jusqu'en 1653) et grâce à l'administration de la ville par 4 consuls.
Après le tremblement de terre de 1668, les Capucins se sont installés hors les murs, au sud de la ville. A la Révolution, le couvent a été vendu comme bien national.
L'église
Consacrée en 1060, de pur style roman comme le cloître attenant, elle fut construite en pierres extraites de la carrière de Saint Griède. L'église connut quelques restaurations suite aux destructions des guerres de religion, mais surtout au XIXe siècle : elle fut agrandie en 1862 d'une travée vers l'ouest et en 1878-1890 fut construit le clocher.
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Le clocher du XIXe siècle |
Place de l'église située sur l'ancien cimetière (fin XVIIIe siècle) |
Le mur sud avec contrefort (origine romane) |
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Portail ouest du XIXe siècle | Portail nord d'origine, avec Christ en majesté dans une mandorle | Colonnes du portail nord avec chapiteaux sculptés |
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Maison d'un notable, le notaire Bilhau , remaniée au début du XIXe siècle | Emplacement de la maison de l'archevêque Austinde, fondateur de la ville | Maison (début XVIIIe siècle) du 1er maire de Nogaro Jean Claverie : de 1699 à 1715 | Ancienne maison (XVIIe siècle) d'une famille de notables, les Trenqualye, avocats à la cour, conseillers au Parlement de Toulouse, etc.. |
Cette motte circulaire entourée d'un fossé a une dizaine de mètres de diamètre. Elle est située sur la commune d'Urgosse, au sud-est de Nogaro, à 1500 m environ du bourg primitif de Nogaro. Elle fait vraisemblablement partie d'un ensemble défensif de la ville. Elle appartenait à une famille de notables, les Montaubéric.
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Vue des fossés | La motte est à droite |
A l'origine, à l'emplacement de cette maison était la résidence d'Austinde, fondateur de Nogaro. Par la suite, elle a appartenu à Montaubéric, sieur de Lamothe, notable qui a permis aux Capucins de s'installer vers 1620 dans la partie arrière. Ceux-ci y sont restés jusqu'en 1668 où un tremblement de terre a détruit une partie de leur église. Au début du XXe siècle la famille Frayret en est devenue propriétaire. Elle appartient aujourd'hui à la Communauté des Communes du Bas Armagnac.
Vue des latrines du mur médiéval | Mur d'enceinte du bourg initial de Nogaro (XIe siècle) | Plaque foyère portant le nom des derniers propriétaires : Frayret | Escalier en bois du XVIIIe siècle. Le même se retrouve dans la maison voisine et à la sous-préfecture de Mirande |