Wasconia prend l'air




La troupe des comédiens lors d'une des dernières répétitions (photo Jean-Louis Le Breton)



La grande fresque historique de Nogaro va entamer ses répétitions en plein air

Wasconia est une monumentale trilogie théâtrale dont l'aboutissement aura demandé une quinzaine d'années à son auteur, Gérard Temple. Le troisième volet sera joué cet été à Nogaro sur une scène spécialement aménagée entre l'église Saint-Nicolas et le chai Saint-Austinde. Les travaux sont déjà bien avancés et les répétitions en plein air vont commencer dès la semaine prochaine, quelle que soit la météo.
« Nous devons maintenant commencer à travailler sur la vraie scène pour bien maîtriser l'espace et utiliser les décors en taille réelle, commente Gérard Temple. Il faut aussi mettre au point les lumières et tout le travail scénographique. Jusqu'à présent, nous avons répété dans la salle du cinéma de Nogaro; maintenant, nous allons franchir une nouvelle étape. »

Une fresque monumentale.
Wasconia raconte l'histoire du comté d'Armagnac. La première partie couvrait une période de temps s'étalant de la préhistoire à la création de Nogaro en 1060. La seconde méttait en scène les premiers comtes d'Armagnac. La troisième, intitulée « Wasconia en fin de comte », montrera la chute de la maison Armagnac qui refusait de s'inféoder au pouvoir du roi de France. L'histoire ne devrait pas manquer de piquant puisque Jean d'Armagnac était réputé pour sa vie dissolue et sa relation incestueuse avec sa soeur qui lui valut une excommunication. « Le roi a envoyé des troupes à Lectoure pour le faire tuer. La ville est tombée en 1473 », précise Gérard Temple qui conjugue son métier de prof de maths à la cité scolaire de Nogaro avec sa passion pour l'histoire et son expérience d'auteur et de metteur en scène.

Tout Nogaro mobilisé.
« Cinq personnes ont travaillé sur le texte : Pierre Molinier, Jean-François Couralet, Régine Vivier, Bénédicte Cazes et moi-même. Nous avons effectué de nombreuses séances de travail pour déterminer le fil de l'histoire, puis j'ai écrit tous les dialogues. » Et Wasconia n'est pas une mince affaire à mettre en place. Quarante acteurs se partagent quatre-vingt-six rôles. Trois chorales seront sur place. L'harmonie municipale de Nogaro, sous la houlette de Thierry Duffau, assurera l'illustration musicale. Laurence Lassus et ses danseuses interviendront également. Les couturières, Anne-Marie Lacasia en tête, sont déjà à pied d'oeuvre pour préparer des centaines de costumes. La régie technique, sous la direction de Guy Labadie, cherche des volontaires pour travailler à la console. Une équipe va tourner des passages vidéo qui seront projetés pendant la pièce. « Nous essaierons de ne pas dépasser deux heures, mais avec tous ces intervenants, vous comprenez que ce ne sera pas facile », plaide à l'avance Gérard Temple.

Le meilleur du bénévolat.
Les acteurs et les techniciens sont tous bénévoles. Toutefois, la commune de Nogaro a mis une partie de son personnel à disposition du spectacle pour aider à mettre en place toute la logistique. C'est tout une population qui est mobilisée pour cet événement qui ne se reproduit que tous les cinq ans. Il n'y aura pas de suite à Wasconia, mais Gérard Temple n'abandonnera pas le théâtre pour autant. « Je continuerai à travailler pour que des gens se rassemblent. C'est ce qui me motive : le plaisir de participer tous ensemble à une réalisation commune où chacun peut exprimer son talent. »
Six représetantions sont prévues les 4, 5, 11, 12, 18 et 25 juin, à la tombée de la nuit. Les places seront limitées.

Jean-Louis Le Breton : La Gazette de Nogaro


est une production du CLAN (Culture Loisirs Animation Nogaro)